La fintech désigne le secteur des entreprises qui proposent des solutions fondées sur les facilités fournies par la technologie afin de proposer des services financiers optimisés, plus efficaces et à moindre coût. Les entreprises du secteur sont elles aussi désignées par le même terme.
Ce secteur est en concurrence avec les services financiers traditionnels qu’il bouscule par sa simplicité et son accessibilité. Il est principalement constitué de jeunes start-ups qui misent sur leur souplesse et sur leurs aptitudes à transformer le paysage financier.
Les acteurs français de ce secteur se caractérisent à la fois par leur effectif et par leur dynamisme. Ils sont actifs aussi bien en France qu’à l’étranger et font de la fintech française, la fine fleur capable de percevoir les opportunités et d’en faire de la valeur ajoutée pour l’ensemble du marché.
Un secteur en plein essor
L’illustration du dynamisme
En fin 2019, 352 entreprises étaient enregistrées comme étant établies et actives au titre de la fintech française. Ce décompte a été obtenu après la sortie de certains acteurs et l’intégration de nouvelles entreprises dans cette liste.
Les mouvements d’entrée et de sortie enregistrés ont concerné 134 entreprises. Les acteurs de la liste interviennent dans les métiers de la banque, de l’assurance et de la gestion d’actifs.
Les catégories majeures
Au titre de l’année 2019, 83 nouveaux acteurs ont intégré la liste susmentionnée. Ils relèvent des catégories suivantes :
- Les « paytech » : c’est le plus grand vivier et 20% des fintech françaises appartiennent à cette catégorie ;
- Les « tech for fin » et les nouvelles banques sont elles aussi en nombre croissant.
Dans le secteur, les entreprises de plus de 5 ans font la preuve de leur capacité à transformer durablement le monde de la finance, à maintenir l’intérêt des investisseurs et à tenir leurs prévisions.
Les levées de fonds
L’année 2019 a été l’occasion pour la fintech en France de battre de véritables records sur le chapitre des levées de fonds :
- Elle a obtenu 13% de l’ensemble des levées de fonds réalisées par la French Tech ;
- En plus de 80 levées de fonds, elle a réussi à mobiliser plus de 630 millions d’euros, ce qui équivaut à un quasi doublement des montants mobilisés en 2018 ;
- Les fonds de Venture Capital étrangers ont été plus présents en 2019, augmentant sensiblement leur participation aux levées de fonds les plus importantes en comparaison avec 2018.
Il peut être utile de connaître les termes spécifiques de la fintech pour mieux appréhender ces informations.
Les perspectives de la fintech
Les opportunités disponibles
Les opportunités du secteur découlent des enjeux qui s’imposent aux acteurs traditionnels du monde financier. Elles portent sur :
- L’intérêt du monde de la finance pour les solutions permettant d’agréger les données des transactions bancaires et de les valoriser ;
- Les évolutions attendues en termes de finance verte afin de s’adapter aux nouvelles exigences légales et aux attentes du marché ;
- L’intérêt des acteurs financiers pour les solutions de mise en conformité et de connaissance clients.
De nouveaux produits devraient par ailleurs être développés afin d’accompagner l’extension de l’offre de services des banques à des secteurs tels que la télécommunication ou l’énergie.
Dans cette même dynamique d’extension, l’action des fintech françaises devrait atteindre de nouveaux marchés géographiques et elles devraient proposer leurs services dans des pays d’Afrique, d’Amérique latine ou encore d’Asie du Sud-Est.
Les effets de la pandémie
Avec la pandémie du nouveau coronavirus, l’année 2020 est marquée par une crise sanitaire qui se transforme en crise économique. Les restrictions aux voyages ainsi que les pertes et destructions d’emplois incitent les individus à être plus économes et donc à réduire substantiellement leurs dépenses.
Cliquez ici pour en apprendre plus quant à l’impact de la pandémie sur les emplois en France.
Divers acteurs du secteur ont fait état d’une baisse de chiffre d’affaires au cours du premier trimestre de l’année 2020. Faire les courses, aller en salle de fitness ou sortir dîner sont des actes économiques qui vont faire l’objet de fortes réductions de la part de nombreux individus et ménages.
Pour ces raisons, de nombreux acteurs de la fintech dont le fonctionnement et le succès sont liés à leur intégration aux dépenses quotidiennes des individus risquent de connaitre des difficultés.