L’assurance-vie est un des placements préférés des épargnants français : plus de 1 700 milliards d’euros d’encours en 2019 ! Ce fort attrait pour l’assurance-vie s’explique principalement en raison de 2 choses.
Tout d’abord, l’assurance-vie est une enveloppe permettant de diversifier son patrimoine sur différents types d’actifs : monétaire, obligataire, bourse, immobilier, et même les matières premières en passant par les fonds indiciels. En pratique, les fonds en euros sont très largement privilégiés par les épargnants Français, en raison de leur sécurité : le capital placé en fonds euros est garanti.
Le second point fort concerne la fiscalité : l’assurance-vie bénéficie d’une fiscalité très avantageuse. Elle peut même être vue comme une niche fiscale. En effet, après les 8 ans du contrat, il est possible de réaliser des retraits en bénéficiant d’un abattement annuel de 4 600 euros sur les plus-values imposables. Et si les plus-values excèdent ce montant, un taux réduit de 24,7 % s’applique (contre 30 % pour les revenus du capital en temps normal). De plus, l’assurance-vie est aussi un outil intéressant pour alléger le poids de la fiscalité sur les héritages, grâce à 152 500 € d’abattement par bénéficiaire. L’assurance-vie a donc tout pour séduire les épargnants.
Sachez qu’il n’est actuellement pas possible de transférer un contrat d’assurance-vie. Il est donc important de choisir le bon courtier (ou banque) au moment de la souscription du contrat. Il y a plusieurs critères à respecter dont la liste est présentée ici. On peut classer ces critères en 2 catégories : les frais et l’offre de produits financiers (services).
Les frais applicables en assurance-vie.
Les frais applicables sont de plusieurs natures. Il y a tout d’abord les frais sur versement. Ces frais s’expriment en pourcentage du capital investi et sont ponctionnés au moment où le capital est versé sur le contrat d’assurance-vie. Les meilleurs courtiers ne prennent pas de frais sur versement. À l’inverse, certains établissements bancaires prélèvent près de 5 % de frais sur versement. Sachez qu’un tel niveau de frais est difficilement justifiable. Dans tous les cas, il est possible de négocier le montant des frais sur versement, mais autant se diriger directement vers les contrats sans frais sur versement ni droits d’entrée.
Par ailleurs, au cours de la vie du contrat d’assurance-vie, le courtier ou la banque ayant la gestion du contrat applique des frais de gestion. Encore une fois, il s’agit d’un pourcentage appliqué sur le capital sous gestion. Les frais de gestion ne sont pas les mêmes entre les fonds en euros et les supports en unités de compte. Les frais applicables sur les unités de compte sont généralement les plus élevés, il faudra donc tout particulièrement regarder ce chiffre avant de souscrire. Les meilleurs contrats prélèvent des frais de gestion de seulement 0,50 % sur les unités de compte. Si ces frais s’élèvent à 0,75 %, cela reste très correct (certaines banques en ligne parviennent à proposer des frais aussi bas), mais au-delà cela semble exagéré.
Toujours au cours de la vie du contrat, l’investisseur aura possiblement la volonté de modifier l’allocation de son capital au sein de l’enveloppe de l’assurance-vie. Par exemple bouger 1 000 € du fonds euro à une unité de compte. On parle alors d’arbitrage. Certains courtiers prennent des frais d’arbitrage et d’autres non. Soyez attentif à ces frais si vous comptez avoir une gestion dynamique de votre épargne avec des mouvements réguliers. Sachez qu’à ce niveau aussi les banques et courtiers en ligne sont bien mieux positionnés et proposent 0 frais d’arbitrage.
D’une façon générale, les courtiers en ligne proposent les frais les plus faibles, tout en donnant accès à une large sélection de produits financiers.
L’offre de produits financiers.
L’essentiel de l’argent placé sur les assurances-vie est dirigé vers les fonds en euros (80%). Il faut donc veiller à choisir une assurance-vie qui a un bon historique de rendement du fonds euro (les meilleurs fonds euros ont rapporté plus de 2,50 % en 2018). Ceci dit, de nombreux investisseurs auront à souhait de diversifier leur épargne vers d’autres produits financiers. Les unités de compte permettent justement de diversifier son patrimoine dans différentes classes d’actifs : obligataire, fonds d’investissement en bourse, société de placement immobilier, etc.
L’épargnant peut en théorie accéder à un grand nombre de placements financiers. En pratique, il sera limité aux produits disponibles au sein du contrat. D’un contrat à l’autre, le nombre de placements accessibles varie de quelques dizaines à plusieurs centaines. Ainsi, avant de souscrire à un contrat, il est vivement recommandé de consulter la liste des produits financiers logeables dans le contrat.
Par exemple, un épargnant souhaitant diversifier son patrimoine dans l’immobilier devra s’assurer que le contrat offre un grand choix de fonds de placement immobilier. Les meilleurs contrats permettent d’accéder à plus d’une vingtaine de SCPI (société civile de placement immobilier) et OPCI (organisme de placement collectif en immobilier) différents. Et les épargnants souhaitant profiter des bonnes performances de la bourse à long terme pourront se tourner vers les fonds d’investissement en gestion passive (les trackers). Les meilleurs contrats référencent des centaines d’unités de compte et permettent ainsi une allocation très précise du patrimoine. Par exemple, un épargnant souhaitant investir sur les grandes valeurs technologiques (Google, Amazon, Facebook, Apple, Netflix, etc) pourront se tourner vers un fonds indiciel (tracker) reproduisant spécifiquement la performance du NASDAQ.
En conclusion, au moment de souscrire un contrat d’assurance-vie, il ne faut pas hésiter à comparer les différentes offres et à prendre connaissances des différents frais. Le second point important est de s’assurer que le contrat donne l’accès à de bons produits financiers. Il y a des dizaines d’assurances-vie et c’est le grand écart entre les pires et les meilleures.