Réduire ses mensualités avec le rachat de crédit

Regrouper ses crédits en vue de réduire le montant de ses mensualités devient d’années en années une opération de plus en plus sollicitée, retour sur le rachat de crédits et ses spécificités.

Le rachat de crédit, des débuts compliqués

Le rachat de prêts est une opération bancaire récente, elle a été lancée en France à la fin des années 90, en provenance directe des pays anglo-saxons tels que les Etats Unis ou encore l’Angleterre. Commercialisée à partir de 1995 dans les banques spécialisées, les établissements de crédit ont vite compris l’intérêt de proposer cette solution et c’est notamment les spécialistes du crédit hypothécaires qui se sont spécialisés dans ce financement.

L’image n’était pas très positive puisque les emprunteurs qui y avait recours témoignaient d’une situation financière compliquée, voir inextricable. L’image du rachat de crédits était étroitement liée à celle du surendettement. Au fil des années, l’opération s’est démocratisée jusqu’à atteindre un pic de production en 2010, année à laquelle de nombreux acteurs se sont positionnés, notamment les petits courtiers ou encore les comparateurs internet.

Aujourd’hui, le regroupement de crédits est plus clair aux yeux des Français, moins complexe mais une vigilance reste de mise pour la plupart des emprunteurs. Les abus sont encore perceptibles chez certains acteurs mais la loi de 2010 sur le crédit à la consommation a clairement mis un coup de pied dans la fourmilière, avec notamment la création d’un gendarme financier, c’est-à-dire l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution).

Une opération utile mais à bien étudier

Si le rachat de prêts semble bien encadré, surveillé de près, il n’en reste pas moins une opération bancaire avec des frais et avec la possibilité de négocier les tarifs, que ce soit au niveau des frais de dossier, du taux d’intérêt ou des frais de l’intermédiation bancaire.

Concrètement, un rachat de crédits consiste à faire reprendre plusieurs prêts par un organisme spécialisé. Pour cela, les crédits en cours doivent être remboursés un à un par le nouveau prêteur ce qui entraine des frais de remboursement par anticipation (3% du montant restant au grand maximum pour les prêts immobilier par exemple). Le nouveau contrat de crédit va entrainer des frais de dossier et ou d’intermédiation, pour la mise en place du rachat de prêts. On y ajoute les éventuels frais d’hypothèque ou de cautionnement pour les emprunts garantis (gros montants, financements immobiliers, etc…).

Enfin, le rachat de prêts repose sur un taux, souvent fixe mais qui détermine le coût total de l’emprunt. Ce taux, comme les frais propres à l’opération, peut être négocié en bonne et due forme. Il faut dialoguer avec le prêteur et miser sur des points importants du dossier, comme la propreté des comptes bancaires, la présence de la garantie pour couvrir le bien ou encore le profil emprunteur. C’est le coût total du crédit qui doit être étudié de près, celui-ci doit idéalement être comparé avec le coût total de tous les anciens crédits, cela permet de savoir si l’opération est intéressante financièrement.

L’assurance, produit de marge

L’assurance reste un produit très apprécié des prêteurs car ils peuvent appliquer des taux supérieurs, et proposer des garanties supplémentaires comme l’assurance chômage par exemple. C’est un produit qui, une fois couplée au rachat de crédit, apporte de bons niveaux de rémunérations aux banquiers et établissements de crédits.

Dans ce sens, il convient d’étudier de près l’offre d’assurance et de recourir si besoin à une délégation, c’est-à-dire de passer par une autre compagnie. Enfin, la loi Hamon va dans le sens de l’emprunteur car il reste possible de changer de couverture pendant un an à compter de la signature du contrat. Bon à savoir : c’est le TAEA qui définit le coût d’une assurance.